la grande classe

Quand on pense «usine», les images qui nous viennent en tête sont celles de la révolution industrielle, du XIXe siècle et des masses d’ouvrières et d’ouvriers qui travaillent ensemble à construire le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. Mais le monde ouvrier appartient-il vraiment au passé? Le secteur de l’industrie représente autour de 25% du PIB. Et aujourd’hui en Suisse, de nombreuses personnes continuent de travailler à la chaîne, pointent, effectuent pendant des heures les mêmes gestes, répétés à l’infini. De la blanchisseuse au frigoriste, de l’ouvrière qualifiée dans l’horlogerie à celui qui exerce dans l’industrie de la chimie, les profils sont multiples, tout comme les salaires qui, selon le secteur, peuvent varier de 3000 à 7000 francs par mois. Quel sens donner aujourd’hui au mot «ouvrier»? Comment les personnes concernées vivent-elles leur condition?

Une série de reportages réalisés pour l’émission Vacarme – RTS La 1ère

Ep. 1 : Tenir la cadence

A Genève, Sarah travaille dans l’industrie horlogère de luxe. Comme 65 000 autres personnes dans le pays, elle manipule chaque jour des montres qui valent bien plus que son propre salaire mensuel. Elle a passé toute sa vie professionnelle à l’usine, pour produire ce qui fait partie de l’identité suisse: du chocolat et des montres.

Ep. 2 : En un tour de main

Les apprenti.es d’aujourd’hui se reconnaissent-ils dans le terme «ouvrier» ou «ouvrière»? A Monthey, une école forme les futur.es «technologues» qui travailleront dans l’industrie de la chimie. A Bulle, des jeunes passionné.es s’affrontent à l’occasion des SwissSkills, qui s’apprêtent à élire notamment le ou la meilleure frigoriste.

Ep. 3 : En bout de chaine

Elles sont ouvrières et exécutent des tâches qui ne nécessitent ni diplôme ni bonne connaissance du français. Elles lavent nos vêtements de travail ou les nappes sur lesquelles nous mangeons dans les restaurants, elles préparent les pizzas que nous achetons dans les supermarchés. Deux d’entre elles racontent leur quotidien au travail.

Ep. 4 : Usine à rêves

Peut-on envisager autrement la gestion d’une usine? A Géménos, dans la banlieue marseillaise, une usine fabriquait des sachets de thés pour la marque Lipton. En 2010, les gestionnaires décident de délocaliser la production en Pologne, et de supprimer les 182 emplois du site. Les ouvriers et ouvrières se sont inventé un autre avenir en fondant une coopérative, Scoopti, qui occupe aujourd’hui 42 personnes.

Ep. 5 : Patrimoine en chantier

Quand une usine ferme ses portes, elle laisse derrière elle des monuments et des souvenirs à partager. Que faire de cette mémoire? La question se pose à Monthey, à l’ancienne usine Giovanola. Dans le Val de Travers, on peut visiter une ancienne mine d’asphalte. Les ex-mineurs ont transformé leur lieu de travail en musée.


Conception (écriture, prise de son et montage) : Gérald Wang
Réalisation (mixage et habillage sonore) : Sandro Lisci
Production : Raphaële Bouchet